Charada – work in progress

BRÉSIL – 26min – PRODUCTION EN COURS

Après avoir survécu à plusieurs crises, qu’il s’agisse de l’apparition de DVD ou du piratage, les sociétés de location de films ont presque toutes déposé leurs armes face au téléchargement et au streaming. Le Brésil ne fait pas exception à ce bouleversement et les gestionnaires de vidéoclubs, passionnés et dévoués, ont finalement fermé leurs portes.

À São Paulo, la capitale culturelle du pays, un personnage haut en couleurs résiste tant bien que mal à cette tendance. Accroché à CHARADA, sa boutique du quartier populaire de Vila Tolstoi comme Ulysse l’était à son mât, Gilberto Petruche ignore les sirènes de la sécurité financière et de la raison.
En effet, comment parler de raison lorsque quelqu’un aime désespérément et consacre sa vie à son premier amour, le cinéma?
Survivre dans ce contexte (car c’est bien se survie qu’il s’agit), devient encore plus compliqué dans un pays où la culture est abandonnée par le nouveau gouvernement.
Une forme de résistance culturelle menée par des artistes alternatifs s’organise et Gilberto est devenu un de ses membres actifs. Son vidéoclub est devenu un lieu de rencontre pour les artistes underground de São Paulo. Musiciens, comédiens, dramaturges, peintres et photographes s’y réunissent pour échanger, créer et essayer de rendre le monde meilleur. Faire beaucoup avec peu de moyens devient leur credo et leur mode de vie. En ce sens, le do it yourself, la fraternité et l’entraide face aux difficultés deviennent les valeurs partagées par l’ensemble des acteurs de la contre-culture.